Le collège Georges Sand est un client régulier de la plateforme Agrilocal40. Celle-ci met en relation les producteurs, artisans et entreprises agroalimentaires locales d’une part et la restauration collective publique d’autre part « On mange de la viande et des légumes du coin. On travaille beaucoup en circuit court pour les laitages, on achète les yaourts en vrac à la ferme Bernadotte de Parleboscq », détaille Ludovic Guichet, le Principal. Cuisinier de l’établissement depuis 2002, Pierre Schiano s’inspire parfois des animations proposées par Agrilocal40 à ses acheteurs : « À la suite d’une visite au lycée agricole d’Oeyreluy, j’ai eu l’idée de servir du steak haché de bœuf de Chalosse ».
En rapprochant acheteurs publics et producteurs, Agrilocal40, créé en 2015, est un des fers de lance du Plan Alimentaire Départemental, « Les Landes au menu ! ». Celui-ci vise à garantir dans les restaurants publics une alimentation saine et de qualité par le soutien aux filières agricoles locales tout en maintenant une tarification adaptée. L’enjeu est de taille : 12,8 millions de repas sont servis annuellement dans la restauration collective publique landaise (crèches, écoles, collèges, EHPAD, etc.).
Pierre Schiano, « partisan des circuits courts », pointe les difficultés ponctuelles des fournisseurs à s’adapter aux quantités réclamées par son restaurant scolaire. Ce que concède Dominique Degos, vice-présidente du Conseil départemental, en charge de l’Agriculture : « le plan alimentaire vise précisément à résoudre des difficultés d’approvisionnement pour certains produits comme les fruits et légumes. D’où notre réflexion sur la création d’une ou plusieurs légumeries, ainsi que d’une plateforme logistique afin de centraliser les achats et d’économiser les coûts de livraison ».
Éducation à l’alimentation
L’éducation alimentaire des petits Landais et la sensibilisation à la lutte contre le gaspillage sont un autre volet des « Landes au menu ! ». Des convictions mises en pratique au collège de Roquefort avec tri sélectif, compost, soit un « vrai travail de fond qui implique toute la communauté éducative », précise Pierre Schiano. Les collégiens sont associés dans la démarche à travers des actions concrètes, souligne de son côté Ludovic Guichet : « toutes les semaines, on pèse ce qu’on jette en pain. On arrive à limiter à 2,5 kg par semaine pour 250 pensionnaires, soit 10 grammes par élève ! ».