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22 octobre 2019

Des pistes pour renforcer l’ancrage territorial de l’alimentation

PLAN ALIMENTAIRE

Depuis 2015, Agrilocal40 met en relation les fournisseurs locaux et la restauration collective. Dans le même esprit, le forum de Souprosse le 16 octobre réunissait producteurs et acheteurs.

Des vertus de l’échange : les participants de la réunion de Souprosse en sont ressortis unanimement satisfaits, qu’ils soient vendeurs (producteurs, transformateurs) ou acheteurs (gestionnaires et cuisiniers en restauration collective, responsables de collectivités locales…). Car si Agrilocal organise régulièrement des visites de collégiens dans les exploitations, les acteurs de la filière étaient heureux de se rassembler autour de thématiques précises. “Pour la première fois, on a pu écouter les collèges, leurs préoccupations”, se réjouit Jean-Marc Poigt, président de l’association Kiwi de l’Adour, “mais on est contraint de constater qu’ils restent à des années-lumière des exigences de la production.”

Améliorer la communication

Le manque de communication entre offre et demande : un frein essentiel qui ressort également dans l’audit réalisé à la demande du Conseil départemental par le cabinet Dowel auprès des 32 collèges publics (20 ont répondu). Cette étude a servi de base de travail aux ateliers de réflexion, qui ont de fait pointé les conséquences de cette lacune : commandes parfois tardives et peu adaptées à l’offre ; isolement des gestionnaires ; manque de formation du personnel, notamment en bio …

Des propositions ont fleuri pour pallier ce déficit d’information : poursuivre les forums de rencontres, multiplier les visites de gestionnaires dans les fermes et vice-versa d’exploitants dans les cuisines ; éditer un fascicule regroupant l’offre locale ; renforcer Agrilocal avec un outil de suivi des stocks…

La disponibilité des produits 

L’interface entre offre et demande souffre également d’un problème structurel de calendrier. Les fruits et légumes, en particulier, arrivent sur le marché lorsque les collèges sont fermés. “Il faudra sans doute étendre cette étude à d’autres structures comme les EHPAD ou les centres de loisirs afin de régler la question de la saisonnalité”, reconnaît Dominique Degos, conseillère départementale et présidente de la Commission agriculture et forêt, qui travaille sur ce dossier avec Odile Lafitte, déléguée Agrilocal40.

Dans le même ordre d’idées, plusieurs voix ont appelé à développer les filières de transformation et de conservation dans le but d’utiliser au mieux les productions saisonnières.
Dominique Degos pointe une troisième piste de travail, une meilleure connaissance des nouvelles filières locales en cours d’élaboration en citant, à titre d’exemple, la noisette ou la farine.

Il n’est pas rentable pour un exploitant agricole de livrer en petites quantités des établissements répartis dans un département aussi vaste que les Landes. De la même manière, il reste plus commode et moins coûteux pour un gestionnaire de cuisine de faire appel à un grossiste qu’à un producteur local.

Producteurs et acheteurs se rejoignent sur une solution séduisante, un groupement d’achats, et, au-delà, tout ce qui peut faciliter l’achat public. Certes, mais à quelle échelle ?, départementale ou par territoire ? Stéphanie Galharret, principale du collège de Labouheyre, et Séverine Loyer, gestionnaire du collège de Labrit, marquent leur préférence pour une solution territoriale, “avec un rôle d’animation du Département. Selon nous, si on regroupe les besoins des collèges, des écoles primaires et des EHPAD sur la Haute-Lande, une plateforme locale serait adaptée.”
Dominique Degos ne réfute pas ce constat mais souligne l’ampleur de la tâche à accomplir : “Il faudra associer les EPCI à cette réflexion, mais il reste tout un travail de partenariat et de réflexion à dégrossir.”

On le voit, les axes de travail sont multiples. Mais on peut s’appuyer sur l’existant, notamment tout le travail effectué par Agrilocal depuis 4 ans. Le Plan Alimentaire Départemental et Territorial qui sera mis en action dans les prochains mois ne part pas d’une feuille blanche.

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